Lou Doillon : pourquoi refuse-t-elle de lire le livre publié par sa mère Jane Birkin
December 17, 2019 | News | No Comments
Pour elle, chanter, écrire, composer est un besoin “viscéral”. C’est ce que déclare Lou Doillon, 36 ans, benjamine de Jane Birkin, dans le magazine Les Inrockuptibles, à l’occasion de la sortie de son nouvel album, Soliloquy. La jeune femme y parle également de sa relation à la fois fusionnelle et sous contrôle avec sa mère.
Comme ses sœurs Kate Barry et Charlotte Gainsbourg, on a vu Lou Doillon grandir. Parce que dans cette famille, rien jamais n’a été passé sous silence. Ou si peu. Et Jane Birkin eut beau aimer avant (John Barry, le père de Kate) ou après (le réalisateur Jacques Doillon, le père de Lou), elle reste dans l’inconscient collectif liée à un seul et unique homme, Serge Gainsbourg. Et en corollaire, ses enfants aussi.
Après avoir suivi le parcours de Kate (la jeune femme disparue en 2013 créa une association pour venir en aide aux toxicomanes avant de devenir une photographe saluée par la critique), l’éclosion du talent de comédienne puis de chanteuse de Charlotte, c’est Lou qui, en 2012, enregistrait un premier album, Places, avec une signature vocale déjà affirmée. La benjamine trouvait sa voix(e). Applaudie par la famille.
Celle qui se définit elle-même avec un sens aigu de l’autodérision, comme la “bâtarde de la famille royale” est évidemment interrogée sur la “reine mère” qui, dernièrement, publiait le premier volet qui couvre les années 1957 à 1982 -année de la naissance de Lou-, d’une autobiographie ou, plus exactement, d’un journal intime, sous le titre de Munkey Diaries.
Qui dit journal intime, dit mise à nu, mise à découvert. Jane Birkin avoue elle-même avoir un moment hésité à publier quelque chose d’aussi près de la peau, de la chair… d’aussi impudique en somme. “Je trouvais que c’était trop se déshabiller“, déclarait-elle. Et pour Lou, c’est en effet “trop” justement.
“Elle (Jane Birkin, ndlr),me l’a offert, mais je ne l’ai évidemment pas lu, explique Lou Doillon au journaliste des Inrockuptibles. C’est le journal intime de ma mère, tout est dit. Quelle fille aurait envie de lire le journal intime de sa mère ?“ La jeune femme cite alors l’artiste Sophie Calle qui fait du plus intime une œuvre d’art (en 2012, à Avignon, cette dernière projetait l’agonie de sa mère sur grand écran), tout comme l’auteure Christine Angot dont le plus que privé est le terreau.
Même si, selon ses propres confidences, Lou Doillon entretient “une relation fusionnelle avec [s]a mère, renforcée par certaines épreuves de la vie.“, dans cette famille qui a toujours vécu les portes grandes ouvertes, la jeune femme, elle, fait le choix de doucement les refermer.
Crédits photos : Abaca
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