Marie-Antoinette version Nip/Tuck

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Marie-Antoinette version Nip/Tuck

May 8, 2020 | News | No Comments

Si l’insouciante Marie-Antoinette avait vécu au XXIème siècle, aurait-elle cédé aux sirènes de la chirurgie esthétique ? Dans son expo “La tyrannie de la beauté“, le créateur Jean-Charles de Castelbajac a soumis le portrait de la Reine de France et de Navarre au chirurgien plastique, le Dr Marc Divaris. Quelles petites corrections aurait-il effectué sur le visage de l’épouse de Louis XVI si elle avait été sa cliente ? Réponse en trois temps.Jean-Charles de Castelbajac est passé maître dans l’art de l’appropriation et du détournement. Le créateur n’hésite pas à naviguer entre mode et art pour mieux exprimer sa vision du monde et son génie créatif. Dans son exposition, à la BANK, “La Tyrannie de la Beauté“, il revient sur cet insatiable besoin qu’a notre société de plaire, de séduire et de jeunesse éternelle. Il le fait, à travers des peintures réalisées à l’huile détournant les logos des marques anti-âge ou des peintures de maîtres.Ce qui vaut le détour également dans cette expo ce sont les bustes reliftés de Marie-Antoinette. Jean-Charles de Castelbajac a demandé au Dr Marc Divaris “comment ce visage pourrait être modifié pour incarner notre époque.“ Réponse : de façons différentes selon si elle était Française, Russe ou Américaine.Sur la version Marie-Antoinette à la française, on reconnait la Reine guillotinée. Si le double menton disparait et les joues sont légèrement creusées, les yeux sont à peine retouchés et le nez et la bouche sont intacts. “C’est la plus proche de l’original“, souligne le créateur.Si Marie-Antoinette était une cliente américaine, elle aurait demandé à ce qu’on retouche son nez pour qu’il soit plus droit, ses lèvres auraient été botoxées et ses pommettes plus marquées.C’est sans doute la version russe qui a demandé le plus de retouches et qui donne un résultat assez loin de l’original. “Cette cliente accepte beaucoup plus de modifications : les pommettes sont exagérées et la bouche encore plus épaisse“, souligne JCDC.Pour obtenir ces bustes de plâtre blanc, perruqués et maquillés, les artisans ont dû travailler plus de trois mois à partir de photos, puis sur argile.Après la Marie-Antoinette de Sofia Copppola qui portait des Converses, celle de Jean-Charles de Castelbajac fait appel au bistouri. Où s’arrêtera le mythe ?The Tyranny of Beauty, exposition à la galerie La Bak, 43 rue de Volta à Paris, jusqu’au 23 octobre 2010Juliette Robin
Source :

La Bank Galerie
© Jean-Charles de Castelbajac, Terror of the mirror, huile sur toileClick Here: cheap nrl jerseys

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