Varices : zoom sur le laser

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Varices : zoom sur le laser

May 18, 2020 | News | No Comments

Stripping, sclérothérapie, cryochirurgie… le traitement des varices est un domaine où les techniques évoluent plus rapidement que la maladie. Récemment arrivé en France, le laser endoveineux paraît des plus prometteurs. Pour en parler nous avons rencontré le Dr Jean-Jerôme Guex, Président de la Société Française de Phlébologie.

Vous êtes spécialiste du laser endoveineux, commentse déroule concrètement l’intervention ?Dr Jean-Jerôme Guex : Si certains médecinspratiquent cette intervention dans leur cabinet, je pense pour mapart, qu’il est important de la réaliser au blocopératoire. Nous ne devons pas banaliser cet acte. C’estpourquoi le patient aura au préalable rencontrél’anesthésiste et l’intervention se déroulera sousmonitoring. Il faut compter environ une heure d’intervention, leplus long n’étant pas l’acte lui-même mais lapréparation du patient (environ un quart d’heure) etl’anesthésie locale. A ce propos, il faut noter qu’il n’y ani péridurale ni anesthésie générale,mais seulement une anesthésie locale semi-tumescente. Unepetite incision, d’un à deux millimètres au niveau dugenou permet d’insérer dans la veine, sous contrôleéchographique, un cathéter contenant une fibreoptique conduisant le faisceau laser. Ceci permet de chauffer laparoi de la veine et de la coaguler sur la longueursouhaitée. La vitesse de retrait est d’ environ quatresecondes par centimètre. Ce qui est plus rapide que latechnique utilisant la Radio Fréquence (méthode VNUSClosure®).Quelles sont les suites opératoires ? Le patientdevra-t-il rester hospitalisé ?Dr Jean-Jerôme Guex : Non, absolument pas ! Cetteintervention se pratique de manière ambulatoire. Ce quisignifie qu’elle se déroule au bloc opératoire maisne nécessite pas de nuit d’hospitalisation. Le patient resteune heure sous surveillance puis rentre chez lui dans lajournée. Même si nous avons pratiqué uneintervention bilatérale, c’est-à-dire si nous sommesintervenus sur les deux jambes ! L’“opéré“ devramême se remettre sur pied très rapidement car il estindispensable de marcher. On le reverra ensuite au bout de trois ouquatre jours, puis nous effectuerons un contrôle six semainesplus tard environ.Est-ce une intervention douloureuse ?Dr Jean-Jerôme Guex : L’intervention même n’estpas douloureuse puisque nous procédons à uneanesthésie locale tout le long de la veine. Les suitesopératoires ne le sont pas plus. Pour preuve, je prescrishabituellement un antalgique mais jamais d’anti-inflammatoire. Lespatients sortent sur leurs deux jambes, marchent normalement etpeuvent reprendre leur travail. J’ai par exemple traité lepatron d’une brasserie qui le lendemain matin étaitdébout derrière son comptoir. Attention, cela restenéanmoins une intervention : il y a inévitablementdes hématomes à la face interne de cuisse et l fautporter pendant 10 à 20 jours des bas de contention.Seulement 10 % des patients déclarent unelégère gène.Quelle est l’indication principale de cette technique ?Dr Jean-Jerôme Guex : Cette technique n’est pasapplicable à toutes les veines. On n’utilise uniquement lelaser sur la grande saphène, ce qui signifie que l’ons’arrête au genou. Ceci pour deux raisons principales : lapremière est que le laser ne peut pas passer dans une veinequi n’est pas tubulaire. Ce qui limite donc techniquement notrechamp d’intervention. La deuxième est qu’une fois la grandesaphène traitée, les varices sous jacentes diminuentspontanément… Il serait donc inutile d’aller plus loin. Lelaser permettra de traiter la veine malade, de lutter contre unmauvais retour veineux, de soulager la douleur et deprévenir d’éventuelles complications.Quel recul a-t-on aujourd’hui sur cette technique ?Dr Jean-Jerôme Guex : C’est une technique relativementrécente, je la pratique depuis trois ans maintenant, il estpar conséquent difficile de tirer des enseignements sur lelong terme et sur un très grand nombre d’interventions.Néanmoins, nous pouvons dire qu’il y a au minimum 95 % derésultats satisfaisants immédiats et que lorsque lerésultat immédiat est bon, il n’y a pas derécidive à trois ans. La veine traitée ne seraplus jamais à traiter. C’est donc au moins aussi bien queles autres méthodes…Propos recueillis par Valérie BrouchoudClick Here: gold coast suns 2019 guernsey

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