Moto GP : « Pour remporter plusieurs titres, je dois y aller étape par étape », explique Fabio Quartararo

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Chaque lundi, 20 minutes donne la parole à un acteur ou une actrice du sport qui fait l’actu du moment. Cette semaine, place à Fabio Quartararo qui est devenu, ce 19 septembre à Misano (Italie), le Français avec le plus grand nombre de podiums en Moto GP, en signant une deuxième place.A quatre courses de la fin, Fabio Quartararo était en tête du championnat du monde avec une avance confortable de 47 points devant Francesco Bagnaia, son dauphin.Le Niçois revient pour 20 Minutes sur son incroyable saison jusqu’à présent et annonce ses objectifs : il veut être champion du monde, et pas qu’une fois.

Encore quatre Grand Prix dans la dernière ligne droite de ce championnat de Moto GP. Et pour la première fois dans l’histoire de la discipline, un Français, Fabio Quartararo, peut devenir champion du monde. Avant le Grand Prix d’Austin (Etats-Unis), ce week-end, le pilote de 22 ans originaire de Nice compte 48 points d’avance, une marge confortable pour remporter le titre, même si rien n’est fait. Surtout, ce n’est qu’une étape dans l’ambitieuse carrière que vise « El Diablo », comme il le confie à 20 Minutes.

Vous sortez d’un magnifique duel à Misano (Italie) avec Francesco Bagnaia, votre dauphin au classement général. Est-ce que ce sera le duel des dernières courses ?

Malheureusement il n’y a pas vraiment eu de duel, j’ai fait une très belle remontée mais sans vraiment qu’on puisse se battre. Mais je suis content, la course s’est bien passée, je suis bien remonté, avec un très bon rythme. Est-ce que ce sera le duel des quatre dernières courses ? Je ne sais pas, mais pour le championnat c’est sûr que ce sera avec lui que je me battrai jusqu’à la fin de saison. A Austin je pense qu’il y aura d’autres concurrents, ça va être cool jusqu’au bout. Il faut s’amuser, faire de son mieux car il y a énormément de pilotes qui pourront se battre aussi pour des victoires. Je ne dois pas penser qu’à Bagnaia.

Comment gérez-vous cette fin de saison ? En Autriche (pluie en fin de course) vous pensiez plus au championnat qu’à Misano, où vous avez tout donné pour gagner la course…

En fait tout dépend des circonstances. En Autriche c’était très facile de faire une erreur, et on l’a vu puisque tous mes concurrents qui pouvaient jouer quelque chose se sont aussi arrêtés pour changer de moto. A Misano je sentais que je pouvais me battre pour la victoire donc j’ai donné mon maximum, quitte à prendre des risques.

Quelle est la différence avec la saison dernière dans cette course au titre de champion du monde ?

L’année dernière j’étais un petit peu obnubilé par le championnat, à vouloir rester premier. Mais c’est quelque chose que je laisse derrière moi, et maintenant je préfère voir course par course. C’est ce qui marche. Je n’ai rien fait de spécial, à part aller voir un psy à la fin de la saison 2020 qui m’a aidé. C’était quelque chose d’intéressant pour moi. Mais c’est surtout l’expérience qui fait cette différence.

Avec 19 podiums en Moto GP, vous êtes désormais le Français qui en comptabilise le plus. Qu’est-ce que ça vous fait ?

Pour l’instant, ce n’est que le début. Je veux continuer sur cette lancée, mais surtout pas que ça s’arrête là. Mes objectifs sont beaucoup plus hauts, je dois continuer. Continuer à donner mon maximum sur des Grands Prix et remporter plusieurs titres. Mais je dois y aller étape par étape, et un premier titre de champion du monde cette année en serait une belle. Bien sûr, avoir le record du nombre de podiums c’est quelque chose d’exceptionnel, mais mon objectif, c’est de gagner des championnats du monde. J’essaye d’accomplir un de mes rêves, et j’y vais petit à petit.

Est-ce qu’il y a beaucoup d’attente sur vos épaules, de pression, en cette fin de saison ?

Non pas spécialement sur cette fin de saison. On a 48 points d’avance, il nous reste quatre courses à faire donc on a de la marge.

Sentez-vous un engouement en France pour la Moto GP à travers vos performances ?

Oui bien sûr je le ressens. Mais sincèrement je suis tellement dans ma bulle en ce moment que je ne pense pas trop à ça. Je vois ce changement qui est surtout lié aux efforts qu’on a fournis et au très beau travail accompli avec l’équipe Yamaha.

Johann Zarco s’est fait opérer du syndrome des loges, vous aussi en mai dernier, et cinq autres pilotes au cours de l’année. Les motos ne sont-elles tout simplement pas trop puissantes pour le corps humain ?

Si, mais malheureusement on n’a pas trop le choix. Devant, les motos sont de plus en plus rapides donc il y a une course à la performance. C’est la raison pour laquelle beaucoup de pilotes se font opérer. De mon côté, ça va beaucoup mieux, je n’ai plus de gêne, l’opération s’est très bien passée donc je ne devrais plus avoir de problème.

Il semble régner une bonne ambiance dans le paddock de MotoGP, avec beaucoup de proximité entre vous…

C’est vrai qu’il y a plus qu’une bonne ambiance, avec beaucoup de respect entre les pilotes. On fait quelques petits trucs ensemble en dehors de la moto. C’est cool, et il vaut mieux que ça se passe comme ça.

Valentino Rossi, à qui vous avez succédé chez Yamaha, prendra sa retraite à la fin de saison. Qu’est-ce que ça vous fait ?

Ce qu’a accompli Valentino Rossi durant sa carrière est extraordinaire. C’est lui qui m’a donné cette motivation de vraiment vouloir me battre en MotoGP, et c’est à travers ses performances que j’ai pris la décision de devenir un pilote de MotoGP. C’est une référence pour notre sport. Même s’il n’y a pas vraiment de partage dans la moto, c’est chacun pour sa peau.

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