« Projet Pegasus » : Le Maroc et la Hongrie rejettent les accusations d’espionnage de journalistes

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Le Maroc et la Hongrie ont catégoriquement démenti ce lundi le recours par ses services de sécurité au logiciel israélien Pegasus pour espionner des journalistes, comme les en accusent plusieurs médias internationaux. Le gouvernement marocain a, dans un communiqué, dénoncé comme « mensongères » les informations selon lesquelles les services de sécurité du royaume « ont infiltré les téléphones de plusieurs personnalités publiques nationales et étrangères et de responsables d’organisations internationales à travers un logiciel informatique ».

« Le gouvernement n’a jamais acquis de logiciels informatiques pour infiltrer des appareils de communication, de même que les autorités marocaines n’ont jamais eu recours à ce genre d’actes », poursuit le communiqué ajoutant que « le collectif médiatique (…) est incapable de fournir des preuves pour appuyer ses allégations ». Le gouvernement dit « défier le collectif, tout comme il l’avait fait avec Amnesty international, de fournir des preuves réalistes et scientifiques qui peuvent faire l’objet d’une expertise et d’une contre-expertise indépendantes sur la véracité de ces allégations ».

« Le logiciel n’est pas utilisé », assure la Hongrie

Même réaction de la part du gouvernement hongrois : « Le directeur général (des services secrets) m’a informé qu’aucune coopération n’a été établie avec les services de renseignement israéliens », a réagi le ministre des Affaires étrangères Peter Szijjarto en conférence de presse. « Le logiciel n’est pas utilisé » par les services de renseignements hongrois, a-t-il ajouté, tandis que dans un communiqué, le gouvernement hongrois affirmait à l’AFP « agir conformément à la loi en vigueur ».

Selon une enquête publiée dimanche par un consortium de 17 médias internationaux, dont les quotidiens Le Monde, The Guardian et The Washington Post, des militants, journalistes et opposants du monde entier ont été espionnés grâce au logiciel Pegasus élaboré par l’entreprise israélienne NSO Group.

L’enquête se fonde sur une liste obtenue par le réseau basé en France Forbidden Stories et Amnesty International, comptant selon eux 50.000 numéros de téléphone sélectionnés par les clients de NSO depuis 2016 pour une surveillance potentielle. La liste comprend les numéros d’au moins 180 journalistes, 600 hommes et femmes politiques, 85 militants des droits humains ou encore 65 chefs d’entreprise, selon le consortium qui en a localisé beaucoup au Maroc, en Arabie saoudite et au Mexique.

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