Hauts-de-France : Face au papy-boom des chefs d’entreprise, 110.000 emplois en jeu

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Plus de 30.000 entreprises seront à reprendre, d’ici cinq ans, dans les Hauts-de-France.La plupart ne serait pas assez « bankable » pour intéresser les professionnels de la cession-reprise.Environ 110.000 emplois sont en jeu si aucun repreneur n’est trouvé.

La pyramide des âges ne peut mentir. La CCI Hauts-de-France a fait les calculs : au cours des cinq prochaines années, près de 36.000 dirigeants d’entreprises arriveront à l’âge de la retraite. Jusqu’ici rien d’anormal. Sauf que ces PME ne sont, pour la plupart, pas assez « bankables » pour intéresser les professionnels de la cession-reprise.

Le site Transentreprise liste quelques affaires dans la région : une entreprise de menuiseries et poêles proposée à 200.000 euros à Douai, un restaurant à 95.000 euros à Laon, un point de vente et de réparation de cycles de 70.000 euros à Béthune… Sachant que dans 40 % des cas, le prix de cession est différent de la valorisation financière de départ. De quoi se faire des noeuds au cerveau quand arrive l’heure de fermer boutique. 

Des emplois peu délocalisables

« Trop souvent la tête dans le guidon, le dirigeant d’une petite entreprise n’anticipe pas la transmission de son activité : une fois qu’il a informé ses clients et ses fournisseurs, le réseau des potentiels repreneurs se limite très vite », constate clairement Philippe Hourdain, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) des Hauts-de-France.

Problème, non seulement ce sont pas moins de 110.000 emplois, très souvent peu délocalisables, qui sont en jeu (94 % des entreprises employant moins de dix salariés) mais c’est aussi un certain savoir-faire qui risque de se perdre avec cette absence de transmission. « La CCI compte bien être au rendez-vous des cédants et des repreneurs, car ce sont eux qui créent de l’emploi durablement », poursuit Philippe Hourdain.

La chambre consulaire accompagne ainsi près de 1.000 projets par an, en proposant des diagnostics sur les entreprises concernées mais surtout en mettant en relation ceux qui cherchent à reprendre avec ceux qui vendent. Mais encore faut-il que les cédants pensent à mettre une annonce ! Ce qui n’est pas toujours anticipé car beaucoup attendent souvent la dernière minute.

Convaincre les banques

Or transmettre une entreprise ne s’improvise pas et nécessite des anticipations. Pour le cédant, il faut fixer le prix de son entreprise, et mettre en amont quelques actions correctrices au besoin. Pour l’acheteur, l’étude économique doit être assez approfondie et le profil doit être en adéquation avec l’activité pour convaincre les banques de financer le projet.

« Il est plus facile de préserver un emploi et un savoir-faire que d’en créer un, rappelle le président de la CCI. Aussi il faut faire de ces transmissions-reprises un enjeu économique majeur ». Un véritable enjeu de génération.

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