Ce mardi, Jean-Jacques Bourdin lance sa nouvelle émission politique sur BFMTV, La France dans les yeux. Un rendez-vous délocalisé au cours duquel candidats et candidates à la présidentielle répondront aux questions des citoyens. Valérie Pécresse (LR) est l’invitée de ce premier numéro qui se déroulera à Uzerche en Corrèze. L’occasion aussi de cimenter le rôle central que l’animateur est censé tenir dans le dispositif de la chaîne pour couvrir l’élection.
Mais ce mardi est loin d’être comme les autres pour Jean-Jacques Bourdin. Le parquet de Paris a annoncé dans la matinée qu’une enquête a été ouverte contre lui pour des soupçons d’agression sexuelle. Une ancienne journaliste de BFMTV/RMC a déposé une plainte contre lui la semaine dernière pour des faits qui remontent à 2013.
BFMTV, contacté par 20 Minutes, a indiqué que la présence du journaliste aux commandes de l’émission en prime-time n’était pas remise en cause. Du moins, c’était le cas lors de notre appel à 15h25.
Valérie Pécresse a cependant conditionné sa participation à La France dans les yeux à « un propos introductif » qu’elle fera lors de la prise d’antenne et au sujet duquel son entourage n’a pas donné de détails. La chaîne aurait donné son accord.
Les syndicats s’interrogent sur le maintien à l’antenne
Dimanche déjà, au lendemain de l’annonce du dépôt de plainte, les SDJ (société de journalistes) de BFMTV, RMC et RMC Sport s’interrogeaient « sur la pertinence du maintien à l’antenne de Jean-Jacques Bourdin le temps de l’enquête ». Ce mardi, la CGT et le SNJ (syndicat national des journalistes) de NextRadioTV ont fait savoir qu’ils s’associaient à ce communiqué : « Si nos syndicats sont attachés au respect de la présomption d’innocence, nous estimons aussi que [le témoignage de la plaignante] est crédible. »
Et d’ajouter : « Nous nous interrogeons sur le choix de maintenir Jean-Jacques Bourdin à l’antenne le temps de l’enquête. Il en va de la crédibilité de nos antennes. (…) Comment imaginer des salariés encore en poste témoigner contre une personnalité de notre antenne. »
Dimanche, le groupe Altice Media, propriétaire de RMC et BFMTV, annonçait le lancement d’une enquête interne. « Nous ne minimisons pas cette accusation, ni lui donnons une dimension disproportionnée, avait déclaré au Parisien Marc-Olivier Fogiel, directeur général de BFMTV. Il n’y a rien qui empêche Jean-Jacques Bourdin de faire son travail. Une simple plainte ne justifie pas le fait de disqualifier quelqu’un. » Mais ces propos ont été tenus avant que le parquet ouvre son enquête.
Médias
Après la plainte contre Bourdin, une enquête interne à BFMTV et RMC
Médias
Jean-Jacques Bourdin visé par une plainte pour agression sexuelle
Ce vendredi, Adele devait entamer sa résidence à Las Vegas, avec des concerts tous les week-ends pendant douze semaines. La chanteuse de 33 ans, revenue l’automne dernier avec son album 30 a annoncé dans une vidéo postée sur Instagram jeudi soir que cette série de spectacles était reportée sine die.
« Je suis désolée mais le spectacle n’est pas prêt, a déclaré l’artiste britannique, en larmes. Nous avons essayé absolument tout ce que nous pouvions pour que tout soit prêt à temps (…) mais nous avons été laminés par les délais de livraison et le Covid-19. »
View this post on Instagram
A post shared by Adele (@adele)
« Je suis écœurée »
« La moitié de mon équipe est [malade] du Covid-19 et cela a été impossible de finaliser le spectacle. Je suis écœurée », poursuit la chanteuse, en insistant, visiblement affectée, pour présenter ses excuses à « tous ceux qui ont fait le déplacement » pour assister au concert, prévu au Caesars Palace. « Nous allons reprogrammer toutes les dates, nous sommes en train de nous en occuper », a promis l’artiste.
Il est chaud ! Benoît Paire (56e mondial) s’est qualifié jeudi pour le troisième tour de l’ Open d’Australie en tapant le Bugare Grigor Dimitrov (28e) en quatre sets 6-4, 6-4, 6-7 (4/7), 7-6 (7/2), et affrontera Stefanos Tsitsipas au prochain tour. Calme et serein pendant tout le match, devant un public bruyant et partagé entre les deux joueurs, le Français de 32 ans a exulté après avoir salué son adversaire.
L’Avignonnais avait déjà atteint deux fois (2014 et 2017) le troisième tour à Melbourne, sans jamais le passer. L’an dernier, alors qu’il était psychologiquement atteint par les mesures sanitaires liées à la pandémie de covid, il avait perdu dès le 1er tour.
Benoît Paire qui fait le tour du terrain pour applaudir ses supporters et leur filer ses serviettes. Le tennis qu’on aime.
— Quentin Moynet (@QuentinMoynet) January 20, 2022
Dans le quatrième set, Paire a immédiatement fait le break pour se détacher 3-0, mais Dimitrov a su recoller. Le Français a connu une alerte au changement de côté à 5-4 en sa faveur : vraisemblablement pris de maux d’estomac, il fait venir un médecin qui lui a donné un cachet. Finalement les deux hommes ont pu reprendre et terminer sur un nouveau tie-break où, à partir de 2-2, Paire a marqué cinq points d’affilée pour boucler la partie sur sa première balle de match.
Sport
Open d’Australie : Deux jours avant son anniversaire, Alizé Cornet s’offre la 3e mondiale
Sport
Open d’Australie : Mannarino sort Hurkacz, tête de série numéro 10, au deuxième tour
La réponse du berger à la bergère. Invité par le FC Barcelone à quitter « immédiatement » le navire eu égard à l’impossibilité d’un accord entre les deux parties autour d’une prolongation de contrat, Ousmane Dembélé a répondu à son club dans une lettre ouverte. « Cela fait quatre ans que les commérages sur moi s’accumulent et que l’on ment honteusement sur moi avec le seul objectif de me causer du tort, écrit l’international français. Je n’ai jamais répondu mais maintenant, c’est terminé », a écrit le Français, qui ajoute qu’il ne cédera « à aucun chantage ».
Dembouz a notamment mal pris la remarque du directeur du football Mateu Alemany, qui lui reproche de ne plus être impliqué dans le projet sportif du Barça. « J’interdis à quiconque de faire croire que je ne suis pas impliqué dans le projet sportif. Je me suis toujours donné à fond pour mes coéquipiers ainsi que pour l’ensemble des supporters… et ce n’est pas maintenant que cela s’arrêtera », termine Dembélé.
Sport
Mercato : Fini de jouer, le Barça hausse le ton et demande à Ousmane Dembélé de « partir immédiatement »
C’est de bonne augure avant Pékin. Tess Ledeux, N.1 mondiale en big air, a survolé l’épreuve aux Winter X Games d’Aspen, à deux semaines des JO, en remportant l’or pour la deuxième fois, grâce à un saut à 1620° encore jamais exécuté en compétition par une femme.
La Française s’est laissée tomber de joie sur la piste enneigée de la station du (Colorado), les yeux plein d’étoiles après sa troisième envolée, n’en revenant toujours pas de son exploit. Un temps suspendu de quatre tours et demi (4×360° plus 180°) en réception arrière, qui a percé le brouillard, récompensé d’une note de 49/50, soit la quasi-perfection.
Popopopo Tess Ledeux qui claque un 1620° (4×360° + 180°), une première dans une compétition féminine, et décroche l’or aux X-Games. Préparation idéale pour Pékin çapic.twitter.com/wqU6isJqAf
— Philippe Berry (@ptiberry) January 22, 2022
Elle avait chuté lors de sa deuxième tentative, sur ce même double cork audacieux, et on se demandait alors si elle pourrait se relancer. Elle a donc réagi en championne, assurant sa victoire avec un quatrième saut noté 45/50, pour une moyenne finale de 94/100.
Favorite à 20 ans
A 20 ans, la Savoyarde ajoute à sa collection une deuxième médaille d’or à Aspen après 2020, la troisième au total en comptant celle glanée en Norvège en 2019. « C’est si spécial. Les X Games m’ont tellement manqué, je suis très heureuse, c’est un sentiment incroyable », a-t-elle réagi, aussi émue que souriante, dédiant sa victoire à son père mort l’an passé à la même période, ce qui l’avait contrainte au forfait.
Ledeux, qui succède au palmarès à la Chinoise Eileen Gu absente, a devancé les Canadiennes Megan Oldham (89 pts) et Olivia Asselin (72 pts). Celle qui prenait ces X Games « un peu comme une grosse répétition » en vue des Jeux de Pékin (4-20 février), a envoyé un message très fort à la concurrence. Et ce n’est peut-être pas fini, car elle est également en lice, samedi, en slopestyle, épreuve pour laquelle elle visera une première victoire, après une médaille d’argent glénée en 2017.
Trois joueurs de l’effectif de l’Olympique de Marseille ont été testés positifs au Covid-19 mercredi.De nouveaux tests ont été réalisés ce jeudi et d’autres le seront vendredi, avant le départ à Bordeaux.Les Girondins ont évoqué un forfait pour cette rencontre toujours incertaine face aux cas de Covid-19, alors que Jorge Sampaoli plaide pour la solidarité entre les clubs.
L’ombre du Covid-19 plane aussi sur l’Olympique de Marseille. Alors que la rencontre de Ligue 1 entre les Girondins de Bordeaux et l’Olympique de Marseille prévue ce vendredi (21h) est toujours incertaine, en raison des nombreux absents côté Bordelais, c’est au tour de l’OM d’être touché par le virus. Trois joueurs ont été testés positifs mercredi, il s’agirait de Milik, Gerson et Alvaro. Steve Mandanda et Valentin Rongier, qui ne se sont pas entraînés ce jeudi, sont, eux, touchés par des blessures.
« On a travaillé plusieurs choses mercredi avec un groupe de joueurs et aujourd’hui [jeudi], trois ne sont pas présents », a expliqué l’entraîneur argentin, avant de développer les soucis liés à cette situation : « C’est très compliqué de faire des plans de jeu, dans l’organisation, ou dans le 11 titulaire, parce qu’on peut se préparer un jour, mais le lendemain ce sera différent. C’est comme ça pour tout le monde, à nous, entraîneur, de résoudre ces problèmes ».
« Un besoin d’égalité pour tous »
Une situation qui n’est d’ailleurs pas franchement mieux vécue du côté des joueurs. « On l’a déjà vécue par le passé, on est testé tous les matins quand on arrive au centre d’entraînement, on garde le masque dans le vestiaire, en salle de soin, on se check du poing. C’est compliqué parce qu’on avait retrouvé le vrai foot, avec les spectateurs, en début de saison et on replonge dans ce qu’on a connu la saison dernière. C’est difficile, mais la santé avant tout », a confié Amine Harit.
Dans cette période d’incertitude, qui a viré à la polémique depuis la demande de report du match par les Girondins de Bordeaux, allant même jusqu’à évoquer un forfait, Jorge Sampaoli a préféré la jouer collectif. « Je ne pense pas qu’ils bluffent, ils commentent la situation qu’ils vivent. Il y a une énorme vague de Covid dans le monde entier, et le principal reste la santé. Si on ne peut pas jouer, le match ne se jouera pas. Si on peut jouer, le match se jouera. Demain ça peut être nous dans cette situation, il y a un besoin d’égalité pour tous. Malheureusement dans ces situations, chacun regarde son club. Il faut en sortir plus grand et chacun devrait se serrer les coudes. Mon espoir est juste de pouvoir jouer ce championnat en toute santé, juste et égal », a-t-il souhaité.
De nouveaux tests ont été réalisés ce jeudi matin au centre d’entraînement de l’OM, et d’autres le seront vendredi, juste avant le départ du groupe pour Bordeaux. Aucune communication du club n’est prévue avant la révélation du groupe convoqué. Et la Ligue ne devrait pas, non plus, se prononcer avant vendredi matin quant à la tenue, ou non de ce match. Un match qui pourrait, au-delà de l’incertitude liée au Covid, revêtir une tournure historique puisqu’il l’OM n’a plus gagné à Bordeaux depuis 44 ans.
Sport
Bordeaux-OM : « Le club n’est pas respecté ! », dénoncent les Girondins à propos du maintien pour l’instant du match
Sport
OL-OM : Marseille débouté de son appel à la FFF après les incidents
Babeth Etienne, la seconde épouse de Johnny Hallyday a voulu raconter leur histoire dans un livre intitulé Je me souviens de nous paru aux éditions Harper Collins. Interviewée sur le plateau de l’émission Touche pas à mon poste sur C8, elle est revenue sur sa douloureuse rupture avec le rockeur, parti pour Nathalie Baye.
C’est une douleur encore vivre. Babeth Etienne a été la femme de Johnny Hallyday. Une seconde épouse quelque peu oubliée, qui a voulu faire revivre leur histoire dans un livre intitulé Je me souviens de nous paru aux éditions Harper Collins. Au fil des pages, elle revient sur leur rencontre dans une boîte de nuit parisienne, leur histoire d’amour passionnée, leurs disputes, leur mariage aux Etats-Unis en 1981, puis leur rupture assez singulière. Parti pour l’enregistrement d’une émission de télévision, le rockeur ne reviendra jamais. Johnny Hallyday est tombé amoureux d’une autre femme, Nathalie Baye
“C’est un cataclysme intérieur. J’ai du mal à parler, à réagir, je suis effondrée” se souvient Babeth Etienne sur le plateau de l’émission Touche pas à mon poste sur C8 ce mercredi 2 décembre. Une liaison qu’elle apprend non pas de la bouche de son mari, mais par la presse. D’un tempérament très discret, l’épouse du rockeur ne souhaite pas faire de scandale. Elle préfère partir sans faire de vagues, sur la pointe des pieds.
“L’une des femmes les plus dignes de ma vie”
Une rupture très douloureuse pour Babeth Etienne qui aura beaucoup de mal à s’en remettre. En 2013, Johnny Hallyday reviendra sur leur séparation saluant l’élégance et la discrétion de son ex-femme. “Lorsque nous avons divorcé, elle n’a pas essayé de profiter de la situation, avec le recul je m’aperçois qu’elle a été l’une des femmes les plus dignes de ma vie” avait-il écrit dans l’ouvrage Dans mes yeux, co-écrit avec Amanda Sthers. Une tendre déclaration qui avait beaucoup ému l’intéressée.
« Vous êtes des enfoirés ». Le journaliste Paul Larrouturou, qui travaille désormais pour la chaîne LCI, a été violemment chahuté lors d’une manifestation parisienne organisée devant l’Assemblée nationale contre le pass vaccinal. Il a publié une vidéo sur son compte Twitter ce lundi accompagné de : « Tous mes vœux à vous aussi ».
Dans cette séquence, il tente d’interroger un manifestant qui s’énerve rapidement : « Vous êtes des journalistes de merde parce que vous véhiculez la bien-pensance, il y en a marre de la doxa », hurle-t-il au micro de la chaîne d’information en continu. « Bientôt, on ne va pas rester calmes », menace-t-il ensuite.
Click Here: injection mold« On tue avec cette injection »
Paul Larrouturou tente d’apaiser la tension, en vain. « On tue avec cette injection, s’insurge à son tour une manifestante. On tue des enfants, on tue tout le monde ». « On devrait vous péter la gueule », conclut le premier manifestant passablement énervé.
Dans une autre vidéo, le journaliste interroge la comédienne Véronique Genest qui explique que « les non-vaccinés n’ont rien à voir dans la surcharge des hôpitaux ». Elle condamne cette « chasse à la sorcière ».
Dans la nuit de lundi à mardi, les députés examinaient le projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal. Il a fait l’objet d’une suspension surprise, après qu’une majorité de députés ont refusé par un vote à main levée la poursuite des débats.
Télévision
«Quotidien»: Paul Larrouturou menacé physiquement par le maire de Chartres
Les Jeux Olympiques d’hiver se tiendront à Pékin du 4 au 20 février prochains.En pleine pandémie de Covid-19, et avec la propagation du variant Omicron partout dans le monde, l’ambiance sur place risque d’être pesante.On fait le point sur ce qui nous attend dans moins d’un mois en Chine.
Jusqu’ici, tout va (relativement) bien. Alors que les JO d’hiver s’ouvrent dans 30 jours tout pile à Pékin et que le variant Omicron continue de faire des siennes partout dans le monde, nous n’avons pas reçu à ce jour le moindre mail des organisateurs laissant entendre qu’on pouvait d’ores et déjà remiser notre accréditation au fond du tiroir et tirer un trait sur l’événement. Oh, il y a bien eu cette déclaration de Dick Pound, le membre du Comité international olympique, chez nos confrères d’ USA Today, qui n’a pu officiellement « écarter » le spectre d’une annulation ou d’un nouveau report, évoquant une « chance très mince » que l’événement passe à la trappe, mais c’était plus pour la forme qu’autre chose.
Non, sauf nouveau cataclysme de dernière minute, les Jeux de Pékin auront bel et bien lieu du 4 au 20 février prochains. Reste maintenant à savoir dans quelles conditions vont se dérouler ces Olympiades de la trouille, dans un pays qui s’est littéralement coupé du monde depuis l’apparition du virus à Wuhan fin 2019. De ce que l’on sait, les autorités chinoises sont sur les dents, « en mode guerrier », selon les mots d’un diplomate européen basé à Pékin chez nos confrères de La Croix, afin de limiter les risques d’émergence de foyers épidémiques durant les Jeux.
Ambiance postapocalyptique et stratégie du « zéro Covid »
Pour vous donner un aperçu de l’ambiance sur place, on a posé la question à l’équipe de France de short-track, qui a eu la possibilité d’aller tester la glace olympique en octobre dernier. « C’était complètement lunaire, limite flippant, raconte le patineur de vitesse havrais Sébastien Lepape. Quand je suis arrivé à l’aéroport de Pékin, j’étais dans un film de science-fiction. Je me suis dit “Mais on est où là ? !”. Tout était vide, les seuls gens qu’on croisait étaient dans des tenues antibactériologiques, on avait 3.000 tests à faire. »
« On se serait cru dans un aéroport fantôme, c’était une ambiance d’apocalypse. Notre avion était le seul sur le tarmac, dans les halls il y avait de la poussière partout comme si c’était abandonné. Après quatre ou cinq heures de démarches, on a enfin pu sortir. Notre bus était escorté par la police et, dans les rues, c’était pareil, pas un rat, une ville fantôme », embraye Tifany Huot-Marchand. « Je pense que ça sera pire, ou au moins aussi strict, pendant les Jeux », prévient Lepape.
Soucieux de se montrer exemplaires aux yeux du monde dans la lutte contre le virus, Pékin et le CIO ont inauguré mardi la boucle (totalement) fermée et strictement contrôlée 24 heures sur 24, de quoi faire passer la bulle sanitaire des JO de Tokyo pour une vulgaire passoire à bactéries. Si, au Japon, les promesses d’intransigeance sanitaires ont parfois pu voler en éclats durant les Jeux, il y a peu de chances que la Chine relâche la bride. En témoigne la mise en quarantaine totale de la ville de Xi’an, la capitale de la province du Shaanxi, et ses 13 millions d’habitants, le mois dernier.
« On peut dire que nous avons pratiquement achevé tous les préparatifs. Pékin est prêt », a ainsi assuré Zhao Weidong, responsable de la communication du comité d’organisation, tandis que les dernières barrières étaient en passe d’être installées pour tenir les passants à bonne distance des installations. Pour faire simple, le régime chinois a décidé d’appliquer sa stratégie nationale du « zéro Covid » (quarantaines, confinements, dépistages, traçages, applications mobiles de suivi…) à l’échelle des sites olympiques. Et gare à celui où celle qui tenterait de mettre un bout du museau dehors, sous peine de faire trois tours dans son slip direction Roissy-Charles de Gaulle.
Le risque zéro n’existe pas
Des sportifs aux délégations, en passant par les officiels, les journalistes et les bénévoles, toute cette clique va vivre isolée du monde pendant près de trois semaines, avec double vaccination obligatoire (la dose de rappel est quant à elle « vivement conseillée » par le CIO), dépistage quotidien et port du masque en toutes circonstances. Cependant, malgré ces mesures drastiques, les autorités savent que le risque zéro n’existe pas. « Il y aura certainement des infections et il est possible qu’un foyer de contamination à petite échelle se déclare », a ainsi prévenu il y a quelques jours Huang Chun, le responsable chargé de contrôler la propagation du virus pendant les Jeux. Auquel cas, les personnes testées positives seront immédiatement placées en quarantaine, tandis que celles présentant le moindre symptôme seront envoyées dans les hôpitaux de Pékin et de Zhangjiakou, le site où se dérouleront les épreuves de ski.
A la différence des Jeux d’été à Tokyo, ces JO d’hiver ne devraient en revanche pas se dérouler à huis clos. Si les touristes étrangers ont été priés de rester chez eux, les Chinois devraient avoir droit de garnir en partie les gradins sans qu’aucune jauge n’ait encore été officiellement annoncée par les autorités. Mais ne vous imaginez pas pour autant assister à des ambiances de dingo. Pour vous donner une idée du bazar, dans le playbook – une sorte de guide pratique – fourni aux médias ces dernières semaines, il nous est formellement interdit de « crier » ou de… « chanter » sur les sites olympiques.
Un coup dur pour la chorale du service des sports de 20 Minutes qui avait prévu plusieurs représentations… Bref, si on ajoute à cela l’ambiance déjà pesante autour de la question des droits humains et les différents boycotts diplomatiques annoncés par de nombreux pays (dont la France ne fait pas partie), on se dit qu’on risque vraiment d’assister à des Jeux vraiment pas comme les autres. « C’est le prix à payer pour qu’ils aient lieu », relativise notre short-trackeur français. Tout est une question de verre à moitié vide ou à moitié plein.
Sport
JO 2022: 100 % de neige artificielle à Pékin, les écologistes dénoncent « une aberration »
Sport
Coronavirus et JO 2022 : Pékin promet une « bulle » sanitaire plus étanche que celle de Tokyo l’été dernier
Le président polonais Andrzej Duda a opposé son veto ce lundi à une loi controversée sur les médias, soupçonnée par ses détracteurs d’être un outil aux mains du gouvernement populiste de droite pour réduire au silence la chaîne d’information indépendante TVN24, contrôlée par l’américain Discovery. « Je refuse de signer l’amendement sur la radio et la télévision et le renvoie au Parlement pour un nouvel examen. Cela signifie que j’y oppose mon veto », a déclaré ce lundi Andrzej Duda dans une annonce télévisée, qui fait suite à de vives critiques américaines et européennes.
Le texte, adopté par le parlement polonais le 17 décembre et voulu par le parti populiste PiS (Droit et justice) au pouvoir, devait empêcher les entreprises n’appartenant pas à l’Espace économique européen (EEE, qui comprend les 27 Etats de l’UE, l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège) de détenir une participation majoritaire dans les entreprises de médias polonais.
Discovery dans la tourmente ?
Cela devait obliger notamment le groupe américain Discovery à vendre sa participation dans TVN, l’un des plus grands réseaux de télévision privée de Pologne. TVN24 est sa chaîne d’information en continu, considérée comme critique envers les conservateurs au pouvoir. Le gouvernement a de son côté affirmé que la loi devait protéger le paysage médiatique polonais contre des acteurs potentiellement hostiles, comme la Russie.
Andrzej Duda a déclaré qu’il restait fidèle à ce principe, mais que la loi ne devait pas remettre en cause les investissements existants ni aller à l’encontre des accords internationaux. « Les gens auxquels j’ai parlé sont préoccupés par cette situation. Ils ont différents arguments. Ils ont parlé de paix et de tranquillité… Nous n’avons pas besoin d’un nouveau conflit, d’un nouveau problème. Nous avons déjà beaucoup de problèmes », a dit le président.
Coup de pression efficace
Un porte-parole de la Commission européenne avait souligné que cette loi présentait « des risques graves pour la liberté et le pluralisme des médias en Pologne ». TVN s’est réjoui de l’annonce, se félicitant que le président polonais ait fait le choix de « bonnes relations avec les Etats-Unis ».
Des milliers de personnes avaient manifesté le 19 décembre devant la présidence à Varsovie et ailleurs dans le pays, brandissant des drapeaux de l’UE et scandant « Médias libres ! » et « Nous voulons un veto ! ».
L’ancien Premier ministre polonais et ancien président du Conseil européen Donald Tusk, qui est à la tête du parti d’opposition Plateforme civique, a déclaré que la décision du président Duda montrait que « faire pression a du sens ». Le PiS contrôle déjà la télévision publique TVP, devenue un atout majeur du gouvernement populiste, et la plus grande partie de la presse régionale.
Monde
La Pologne accuse l’Allemagne de tenter de transformer l’Union européenne en un « 4e Reich »
Sciences
Pologne : Des centaines de traces de dinosaures découvertes dans une mine