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Les images du télescope spatial Hubble sont retravaillées selon un protocole strict avant d’être présentées au grand public, selon notre partenaire The Conversation.Le plus surprenant est que cette « méthode » s’inspire de celle utilisée… dans les peintures du XIXe siècle de l’Ouest américain !L’analyse de ce phénomène a été menée par Yaël Nazé, astronome FNRS à l’Institut d’astrophysique et de géophysique de l’Université de Liège (Belgique).

Les images du télescope spatial Hubble, devenues des icônes, ont fait son succès auprès du public. Ces superbes clichés soulèvent beaucoup de questions auprès du public : on me demande souvent s’il s’agit de « vraies » images, par exemple.

Voici un petit tour d’horizon de la fabrique de ces fameuses images… et désormais, de celles des autres télescopes, car si l’équipe du télescope spatial Hubble a été pionnière et a bénéficié du boom d’internet pour la diffusion à grande échelle, sa « grammaire visuelle » a été reprise un peu partout depuis.

Au départ

Première chose à retenir : les images produites par le télescope Hubble (et ses collègues) sont numériques. Aujourd’hui, tout le monde connaît ce genre d’image et en fait avec son appareil photo ou son téléphone, mais les astronomes ont en fait utilisé des détecteurs électroniques des années avant le grand public. Il existe cependant une différence notable entre vos images et celles des astronomes : les vôtres sont en couleurs, alors que celles des astronomes sont monochromatiques.

Vous levez peut-être un sourcil, vu que toutes ces belles images astronomiques regorgent de couleurs. Pour comprendre, revenons à la base. Si vous obtenez des images couleur, c’est parce qu’il y a plusieurs détecteurs côte à côte dans chaque pixel de votre caméra. Cela prend un peu de place, donc rend les images un peu moins détaillées. Cela ne pose pas problème pour la vie courante, mais les astronomes, eux, veulent le plus de détails possible et leurs détecteurs s’alignent donc en rang serré. Comment avoir la couleur dans ces conditions ? C’est simple : il suffit de recommencer l’exposition, en plaçant à chaque fois un filtre différent devant le détecteur. Chaque image astronomique est donc une combinaison d’images monochromatiques prises à la suite et non simultanément comme dans une photo classique.

M2-9 ou nébuleuse du Papillon. Une étoile au départ semblable au Soleil a fini sa vie, et éjecté ses couches extérieures, donnant naissance à une nébuleuse planétaire appelée PN M2-9. Sa forme particulière vient du fait que l’étoile possède un compagnon © Judy Schmidt / ESA / Hubble /NASA, CC BY [via The Conversation]

Comme les instruments ne sont jamais parfaits, il faut ensuite appliquer quelques corrections, pour corriger des différences de sensibilité entre pixels ou encore éliminer les rayons cosmiques qui passaient par là, laissant une trace non désirée dans l’image. Ce n’est pas tout. Il reste en fait à rendre l’image intéressante et pour cela, il faut se souvenir qu’une image numérique est un tableau de chiffres.

Un petit coup de Photoshop ?

Première étape : l’astronome va choisir la « zone de brillance » qui l’intéresse. Imaginons une image de galaxie : si l’astronome est intéressé par les fines volutes des nébuleuses, il mettra en valeur les luminosités faibles, car ces objets sont peu brillants ; au contraire, si l’astronome se focalise sur les étoiles, il insistera sur les luminosités élevées. Pour représenter les chiffres de l’image, on peut ainsi utiliser une échelle linéaire, logarithmique ou carrée, chacune mettant l’accent sur des luminosités différentes – la logarithmique, par exemple, va « booster » les luminosités faibles, rendant visible des détails auparavant noyés dans les ténèbres. On peut même décider de ne pas montrer les luminosités extrêmes (trop faibles ou trop élevées), éliminant une partie (inutile) de l’information.

Seconde étape : l’orientation et le cadrage. L’astronome professionnel se contente généralement de zoomer sur la zone du ciel qui l’intéresse, avec une orientation quelconque ou cardinale (nord vers le haut de l’image, par exemple). Mais pour les images destinées au grand public, d’autres critères peuvent entrer en ligne de compte (voir plus loin).

Dernière étape : coloriser. Typiquement, on devrait coloriser en bleu l’image prise avec un filtre bleu, en vert celle prise avec un filtre vert et en rouge celle prise avec un filtre rouge, puis combiner les trois pour avoir une image normale, colorée. Sauf que ce n’est pas si simple… En fait, il est plutôt rare que les filtres soient « juste » rouge-vert-bleu.

Les couleurs acquises par Hubble correspondent aux longueurs d’onde de certaines molécules ou éléments chimiques utiles aux scientifiques © NASA / ESA et J. DePasquale (STScI), CC BY [via The Conversation]

Les astronomes utilisent en réalité des filtres permettant d’avoir une information scientifique précise, par exemple la signature de l’oxygène ionisé, et non les trois bandes larges conventionnelles. Les images prises dans ces filtres particuliers permettent de repérer directement des zones intéressantes, plus chaudes, plus denses, ayant subi un choc, etc.

Alors, les graphistes louvoient et utilisent de « fausses couleurs », souvent en respectant une convention bien spécifique : ils colorent en bleu la lumière la plus énergétique et en rouge la moins énergétique, reproduisant la différence naturelle entre couleurs. Ainsi, si l’on dispose d’un groupe d’images en orange foncé, rouge clair et rouge foncé, l’orange foncé sera montré en bleu, le rouge clair en vert et le rouge foncé en rouge ; pour un groupe violet-bleu marine-cyan, le violet deviendra bleu, le bleu marine vert et le cyan rouge.

La nébuleuse multicolore NGC 2014 et sa petite voisine NGC 2020 appartiennent à une même région de formation stellaire située dans le Grand Nuage de Magellan (une galaxie satellite de notre Voie lactée). La nébuleuse multicolore contient de nombreuses étoiles, qui ont repoussé le cocon gazeux initial et l’ont chauffé un peu. Sa voisine, elle, n’a été créée que par une seule étoile massive : en fin de vie, celle-ci a repoussé la matière environnante avec son vent stellaire très fort et, comme elle est très chaude et brillante, le gaz a atteint une température bien plus élevée (11 000K) que le voisin et il s’est mis à briller différemment – la signature de l’oxygène (codée en bleu) est ainsi particulièrement forte © NASA / ESA / STSci, CC BY [via The Conversation]

Ce type de convention s’étend à la lumière non visible à l’œil nu : on représentera l’infrarouge proche en bleu, le moyen en vert et le lointain en rouge ; on montrera les rayons X les plus énergétiques en bleu, et les moins énergétiques en rouge.

Inspiration…

L’alchimie tout juste décrite est donc capable de produire les fameuses icônes de Hubble. Tout cela est clairement technique et vous semble probablement dénué de l’émotion intense qui vous prend à la vue de ces superbes images célestes… Comment est-ce possible, comment un tel processus génère autant de sentiment ? Cela ne doit rien au hasard et l’équipe du télescope spatial fait ici figure de pionnier : première à diffuser largement des images numériques, elle a tellement marqué le domaine que les autres observatoires ont suivi son exemple. Mais elle avait une source d’inspiration clairement identifiée : les peintures du XIXe siècle de l’Ouest américain.

Une des images iconiques prises par Hubble : les piliers de la nébuleuse de l’Aigle (image 1995, traitement 2003). Les zones noires sont hors de l’acquisition de Hubble © NASA, Jeff Hester & Paul Scowen (Arizona State University) [via The Conversation]

« Tower at Tower Falls », de Thomas Moran, à Yellowstone en 1872 (détail) © Thomas Moran [via The Conversation]

Des artistes accompagnaient en effet les premières expéditions géologico-géographiques vers le « Far West ». Leur tâche ? Tout d’abord, documenter des phénomènes ou des concrétions remarquables, mais aussi promouvoir les expéditions et leurs résultats, et ainsi obtenir des subsides des parlementaires pour les campagnes suivantes. Elles encouragèrent aussi l’installation dans ces contrées reculées, et suscitèrent des vocations d’explorateurs ou de géologues. Pour y arriver, les paysagistes composèrent des images avec des diagonales fortes ou des contre-jours impressionnants. Le parallèle entre certaines de leurs peintures et les images de Hubble est criant : colonne rocheuse et piliers de la nébuleuse de l’Aigle, montagne avec nuages tempétueux et « montagne mystique »… Les images astronomiques utilisent donc les « trucs » des peintres et photographes pour retenir l’attention et susciter l’émotion.

Far West ou espace, on trouve dans les deux cas l’attrait du spectaculaire, des belles choses jamais vues auparavant, et un rendu parfait capable de titiller à la fois les sens et l’esprit. S’y mêle le rêve romantique des contrées inviolées, jamais encore touchées par l’homme – de nouveaux espaces qui donnent au pionnier le plaisir de découvrir et d’explorer. S’y ajoute la question de la frontière : frontière de nos connaissances, frontière de notre influence, frontière à explorer – puis à dépasser. Ces images rendent finalement l’étrange et l’inaccessible familiers, elles stimulent notre imaginaire, et elles nous suggèrent d’envisager positivement un progrès futur, en ouvrant un… univers de possibilités.

Les piliers de la nébuleuse de l’Aigle… vus dans infrarouge. Les zones noires en haut à droite marquent le bord de l’image : elles sont en fait hors du champ de vue de la caméra de Hubble © ESA / Hubble, CC BY [via The Conversation]

Alors, au final, s’agit-il de « vraies » images ? Oui, puisqu’il s’agit bien de l’enregistrement de la lumière de l’objet, il ne s’agit pas de dessin fictionnel. Pourtant, il est tout aussi clair que notre œil ne pourrait évidemment pas voir la même chose : vu ses limitations, et sans même considérer les traitements appliqués à l’image, il est probable que si l’on regardait ce coin du ciel, même avec un télescope, on ne verrait pas grand-chose, et certainement pas en couleurs vu les limitations de nos yeux (pour les lumières faibles, nous voyons avec les bâtonnets, qui sont monochromatiques).

Notre dossier « HUBBLE »

En nous donnant à voir de vrais signaux astronomiques hors de la portée de nos yeux, les images de Hubble et des autres télescopes astronomiques nous emmènent dans un ailleurs inspirant…

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Cette analyse a été rédigée par Yaël Nazé, astronome FNRS à l’Institut d’astrophysique et de géophysique de l’Université de Liège (Belgique).
L’article original a été publié sur le site de The Conversation.

Déclaration d’intérêts

Yaël Nazé ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d’une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n’a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.
Cet article est un résumé d’un chapitre du livre Enquêtes d’Astronomies (éd. Hermann, 2021)

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Les échéances s’enchaînent dans le monde de la tech, et mieux vaut ne pas avoir un smartphone trop vieux en cette période. Depuis quelques jours, des millions d’appareils Android sont privés des différentes fonctionnalités de Google.

Cette nouvelle n’est pas une surprise : la firme de Mountain View avait averti ses utilisateurs en août et l’a confirmé ce lundi, rapporte Phonandroid. Toutes les personnes possédant un téléphone qui tourne sous Android 2.3.7 ou une version antérieure ne peuvent désormais plus accéder à Gmail, Calendar ou encore Google Drive.

Android version 3 ou ultérieure exigée

L’entreprise a procédé à cette limitation « dans un souci de protection de votre compte Google, indique-t-elle sur sa page de support technique. Si vous effectuez l’une des actions suivantes […], une erreur liée au nom d’utilisateur ou au mot de passe pourrait survenir. »

Rien de plus simple pour récupérer l’usage des différentes applications de Google : il suffit de faire une mise à jour système de son smartphone afin de passer Android 3 ou une version plus récente encore. La version 2.3.7 datant d’il y a une dizaine d’années, Google espère que la plupart des utilisateurs ont déjà mis à jour leur appareil.

Une notification devrait surtout alerter les utilisateurs concernés du changement et de la nécessité d’une mise à jour. Pour les plus réticents, il est évidemment toujours possible d’accéder aux services de Google en passant par la version Web et non par les applications.

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A quelques jours de créer son propre parti politique, Edouard Philippe s’est exprimé personnellement sur l’épineux sujet des retraites. Pour l’ancien Premier ministre, il s’agit de « la première réforme » à faire pour réduire la dette de la France. Celui qui avait amorcé cette réforme lors de son passage à Matignon, activant même l’article 49-3, avant de stopper la machine avec la crise du Covid, a déploré que la France prèfère continuer à « danser au-dessus du volcan que prendre les mesures, drastiques – et parfois amères –, qui s’imposent ».

« A près de 330 milliards (d’euros), les pensions constituent de loin le premier poste budgétaire – plus d’un quart de la dépense publique – et le premier foyer d’économies possibles », souligne-t-il dans un entretien au magasine Challenges. Parmi les leviers à disposition, « la seule solution raisonnable est donc d’allonger la durée de vie active en repoussant l’âge de départ à la retraite à 65, 66 ou 67 ans », estime-t-il. « Ce n’est pas une mesure facile à porter, cela peut être progressif, mais ceux qui promettent de régler la question des retraites sans augmenter la durée de la vie active mentent aux Français », insiste-t-il.

Fusionner les 42 régimes de retraites en un seul

L’ancien chef du gouvernement avance aussi la possibilité de ne pas fusionner les 42 régimes de retraites en un seul – comme initialement envisagé par Emmanuel Macron – mais d’en conserver trois : « les salariés du privé, les fonctionnaires et les indépendants ». Parmi les autres pistes d’économies selon lui, la réduction du nombre de fonctionnaires dans les collectivités locales.

Le revenu d’engagement pour les jeunes, promis par Emmanuel Macron, le laisse en revanche dubitatif. Il juge que ce dispositif pourrait « désinciter à l’entrée sur le marché du travail ».

« L’idéal serait que les gens crèvent au travail, non ? »

Interrogé sur France Inter sur la retraite à 67 ans, le patron des députés LREM Christophe Castaner a estimé qu’un tel report n’était pas « nécessaire au moment où on se parle (avec) les informations que nous avons ». Mais « cela se construit et la campagne présidentielle doit nous permettre d’aborder cela », a-t-il ajouté, en relevant que « des pays voisins l’ont fait (…) : l’Allemagne, l’Italie ».

L’opposition de gauche a pour sa part fustigé les propos d’Edouard Philippe, qui n’ont selon le premier secrétaire du PS Olivier Faure « qu’un seul mérite, celui de la clarté : la dette c’est pour les retraités ; et pour tous ceux qui ne trouvent pas de boulot après 50 ans, ce sera l’assurance chômage au rabais puis la misère en attendant 67 ans ». « Pourquoi s’arrêter à 67 ans ? 70, 80, 90 ans ? L’idéal serait que les gens crèvent au travail, non ? Beau projet de société », a tweeté Ian Brossat, adjoint à la mairie de Paris et directeur de campagne du candidat communiste à la présidentielle Fabien Roussel.

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Deux nouveaux SUV pour Mazda

October 9, 2021 | News | No Comments

Après les CX-3, CX-5, CX-30 et le modèle électrique MX-30, Mazda vient d’annoncer le lancement prochain de deux nouveaux SUV, qui porteront la dénomination CX-60 et CX-80 avec respectivement 5 et 7 places. Signe des temps, ces nouveaux modèles disposeront de motorisations plug-in hybrides. Cependant, Mazda proposera également un moteur essence 6 cylindres (peut-être pas en Europe) et n’oubliera pas les grands rouleurs avec une proposition diesel. Afin de réduire leurs émissions, ceux-ci seront associés à une hybridation légère à 48V. Les Mazda CX-60 et CX-80 seront lancés d’ici 2 ans.

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Utiliser les codes de la mode pour changer le regard sur l’amputation et aider les femmes amputées à se réconcilier avec leur féminité. C’est l’idée de Fabienne Pelosse, fondatrice de l’association OSA (Objectif Sport Adapté), qui organise, ce mercredi 29 septembre, la deuxième édition du défilé Phoenix Alternative Models aux Invalides.

19 mannequins français et italiens

En tout, ce sont 19 mannequins français et italiens, 16 femmes et 2 hommes amputés, dont le parrain de cette édition Jean-François Montoya, ex-militaire amputé fémoral de la jambe droite, et une jeune femme paraplégique  qui vont défiler dans une collection signée par le styliste italien Fabio Porliod.

« Cela ne m’a jamais posé de problème de me mettre en short, de montrer ma prothèse, explique Fabienne Pelosse, amputée tibiale depuis 2005 et athlète. Mais j’ai noté au fil des années que cela restait très difficile pour de nombreuses femmes. » Par cet événement, l’organisatrice espère influer sur le regard porté sur l’amputation : « La reconstruction et l’acceptation seraient moins lourdes si notre société était davantage ouverte à la différence. »

Pas de public mais un documentaire

L’initiative se veut aussi être un défi pour les mannequins. Pour Orietta, une Romaine de 45 ans, pour Mélanie, une Parisienne de 26 ans ou pour Elisabeth, jeune femme paraplégique et résidente aux Invalides à Paris, il s’agit de retrouver de l’assurance et de l’estime de soi, mais aussi participer à changer le regard de leurs proches et de l’extérieur sur le handicap.

Si le défilé n’est pas ouvert au grand public à cause de la crise sanitaire, il est possible de voir cette première édition dans un documentaire dédié.

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Quinze ans, c’est la durée moyenne d’une carrière journalistique en France. Ils sont de plus en plus nombreux à abandonner le métier qui les fait rêver pour fuir la précarité et les cadences infernales à l’ère du numérique. Dans un livre intitulé Hier, journalistes. Ils ont quitté la profession, le sociologue des médias, Jean-Marie Charon, chercheur au CNRS et à l’IHESS et Adénora Pigeolat, chercheuse à l’université Havre Normandie, tentent d’analyser le phénomène.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le nombre de journalistes titulaires de la carte de presse était de 34.132 en 2020, contre 37.392 en 2009, année la plus faste, soit un recul de 9,55 %, selon le baromètre social présenté par Jean-Marie Charon à l’occasion des Assises du journalisme qui se tiennent à Tours jusqu’à vendredi.

Une forte baisse en raison de la crise sanitaire

L’année 2020, en raison de la crise sanitaire, qui a déclenché plusieurs plans sociaux, dépôts de bilan et gels des embauches, a été marquée par une nette baisse : 389 cartes de presse en moins, soit le plus fort recul depuis l’année 2015- 2016.

Pour comprendre ce phénomène, Jean-Marie Charon et Adénora Pigeolat ont interrogé une cinquantaine d’anciens journalistes ou journalistes en cours de reconversion, dans toutes les régions françaises, Antilles et Réunion comprises.

Les jeunes et les femmes tournent le dos à la profession

La proportion assez importante de jeunes (35 ans ou moins) qui quittent la profession a frappé le duo de chercheurs. « Ces départs interpellent d’autant plus que la profession a plutôt vieilli ces dernières décennies (moyenne 44,7 ans) », notent-ils.

En majorité, ce sont les femmes qui tournent le dos à la profession : « Elles représentent deux personnes sur trois du panel interviewé ». Parmi ceux qui sont partis, beaucoup ont connu des périodes de précarité (piges, CDD, chômage, statuts non reconnus, tels que l’auto entrepreneuriat).

Une profession de plus en plus précaire

Selon les chiffres de la commission paritaire chargée de délivrer la carte de presse, la CCIJP, la part des journalistes précaires (pigistes, chômeurs) ne cesse d’augmenter dans la profession : 27,6 % (plus d’un journaliste sur quatre) et touche davantage les femmes (30 %).

Nombreux sont ceux qui se disent désenchantés : ils se rêvaient les grands reporters et se sont retrouvés éditeur Web. D’autres soulignent les horaires à rallonge, avec les permanences du week-end et les astreintes du soir.

De nombreux burn-out

Avec l’avènement du numérique, depuis le milieu des années 1990, la presse écrite a vu s’effondrer ses revenus. Et parallèlement les conditions de travail se sont sensiblement dégradées. « Les journalistes Shiva qui composent notre rédaction n’en peuvent plus », selon un des témoins cités dans le livre. Au total, « 85 % estiment qu’on leur demande de travailler plus vite qu’avant », est-il encore écrit.

Et l’activité s’appauvrit : le Web, pour beaucoup, se réduit à un « copier-coller de dépêches ». En télévision, cela peut se résumer à « filmer des conférences de presse ».

Beaucoup font état de burn-out, phénomène qui touche davantage les femmes que les hommes. Certaines font état de discrimination et de sexisme. « Les niveaux hiérarchiques les plus élevés sont occupés en majorité, voire exclusivement, par des hommes », soulignent les auteurs, évoquant le fameux « plafond de verre ».

Une vie professionnelle après la presse

Il y a en tout cas une vie professionnelle après le journalisme, notamment dans les domaines de « l’enseignement et de la communication » . A l’image de quelques grands noms de la presse qui ont rejoint par le passé les services du Premier ministre, voire du Président de la République, les sondés se sont lancés dans la communication institutionnelle des communes, départements ou régions. D’autres, déjà spécialisés dans un domaine (culture, automobile, …) « finissent par accepter une offre provenant de leurs anciennes sources ».

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Sorciers, super-héros, magiciennes, extraterrestres. Le 7 octobre, ils s’étaient tous donné rendez-vous à New York, pour la première édition du Comic Con depuis le début de la pandémie mondiale de coronavirus.

« Les cosplaying, les déguisements avec mes amis, le fait de venir ici en groupe tout ça m’a manqué ! », s’exclame Andrea Pellot, une serveuse de 20 ans déguisée en personnage de manga. Autour d’elle, des Wonder Woman, Spider-man, ou Monsieur Spock se baladent tranquillement dans les couloirs du Jarvis Center où se tient, depuis 2006, cette convention. L’une des plus prisées par les fans de culture geek.

Un retour presque à la normale

Chez les cosplayers, si chacun avait évidemment peaufiné son costume jusque dans les moindres détails, un élément était, cette année, incontournable : le masque. Un obstacle ? Plutôt l’occasion de redoubler de créativité en en faisant un véritable accessoire de mode. « C’est tellement bon d’être là ! Même avec les masques ! Celui-ci allait avec mon personnage, car il porte un masque en métal. Et puis j’en ai un autre ici, que j’ai trouvé sur un site en ligne pour 10 dollars », s’amuse Keown Kaney, travailleur social de 27 ans, visiblement très fan du manga Dragon Ball .

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Pour le moment, c’est la douche froide ! La venue du XV de France au Matmut Atlantique est très loin de faire recette. Selon nos informations, à peine 20.000 places ont été vendues pour le test-match contre la Géorgie, prévu le 14 novembre prochain (14h) à Bordeaux.

« C’est un peu inquiétant mais c’est à l’image de la baisse de l’affluence dans les stades cette saison », explique un organisateur. D’ailleurs si la rencontre face à la Nouvelle-Zélande affiche déjà guichets fermés, la FFR aurait aussi seulement vendu 20.000 places pour le match contre l’Argentine au stade de France.

Un retour onze ans après

A Bordeaux, SBA va lancer dans les prochains jours une nouvelle campagne d’affichage pour relancer la billetterie autour du test-match. Le tramway devrait notamment être utilisé pour communiquer. Il reste un peu plus d’un mois pour remplir le Matmut Atlantique. Les prix vont de 43 à 93 euros. 

Pour rappel, c’est la première fois depuis onze ans que le XV de France fait son retour à Bordeaux. La dernière fois, c’était en août 2011 contre l’Irlande, pour préparer la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande, les Bleus s’étaient imposés 19-12, avec un essai de Vincent Clerc.

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L’ailier de Golden State Andrew Wiggins s’est fait vacciner contre le Covid-19 et pourra donc jouer les matchs de son équipe à domicile la saison prochaine en NBA, a indiqué dimanche son entraîneur, Steve Kerr. Cette possibilité de jouer avait d’abord été mise en doute par son refus initial de se faire vacciner, la NBA ayant rejeté fin septembre sa demande d’exemption pour motif religieux.

Selon une décision du département de santé de San Francisco, toute personne à partir de l’âge de 12 ans doit être vaccinée pour pouvoir participer à des événements en salle dans la ville. « Andrew s’est fait vacciner », a déclaré Steve Kerr à l’issue d’un entraînement. « Il m’a juste dit aujourd’hui qu’il a voulu m’en informer. C’est fini, et je ne vais plus répondre à des questions sur ce sujet », a-t-il ajouté.

90 % des joueurs sont vaccinés

Les réglementations sanitaires à New York, imposent aussi une obligation pour des sportifs d’être vaccinés et cela concerne les joueurs de Knicks et Brooklyn Nets. Chez les Nets, Kyrie Irving a jusqu’à présent refusé de faire des commentaires sur son éventuelle vaccination. Lui non plus ne pourra pas jouer pour les Nets à domicile sans être vacciné.

Environ 90 % des joueurs de la NBA se sont fait administrer un vaccin contre le Covid-19, mais certains ont refusé de dire s’ils l’ont fait ou non. Steve Kerr a précisé que l’ensemble de ses joueurs étaient désormais vaccinés. Quant à Wiggins, il pourra évoluer dès lundi contre Portland.

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Le chantier démarre au musée Dobrée, dont la réouverture n’est pas prévue avant fin 2023.Si les trois bâtiments seront concervés, de gros changements sont prévus.

Après plus de dix ans de fermeture et de déconvenues, ça bouge enfin au musée Dobrée à Nantes. Depuis lundi, le chantier de réhabilitation et d’extension des bâtiments a démarré sous les yeux des riverains, qui pourront suivre ces deux ans (au moins) de travaux à travers les grilles. Déjà, de gros engins de chantier et des barrières en tous genres sont arrivés sur les lieux, et des panneaux « entrée interdite » ont été disposés un peu partout.

« Il s’agira d’engager les travaux de terrassement, déconstruction des bâtiments enterrés et de la réalisation du gros œuvre, indiquait l’an dernier le conseil départemental au sujet de la première phase de travaux, contre lesquels un recours non suspensif a été déposé. En parallèle, les couvertures des toits du palais Dobrée et du manoir Jean V seront entièrement renouvelées. »

Pour rappel, ce musée archéologique du centre-ville de Nantes, riche de 135.000 œuvres couvrant 500.000 ans et les cinq continents, était resté en l’état après qu’un premier projet a été retoqué à deux reprises par la justice, en raison d’une surface de construction trop étendue. Une deuxième version comptait miser sur « la sobriété » aussi bien architecturale que financière, mais l’enveloppe avait finalement explosé pour atteindre… 43 millions d’euros.

Les trois bâtiments conservés

Concrètement, les trois bâtiments actuels du musée seront conservés et auront chacun leur fonction : le bâtiment Voltaire (le plus moderne) sera mis en valeur et comportera l’accueil principal du public, mais aussi la boutique, des salles pédagogiques, ou le restaurant, tandis que le palais Dobrée sera dédié aux collections permanentes. Le manoir de la Touche, lui, abritera les expositions temporaires. Une extension moderne, métallique et vitrée, lui sera accolée pour installer un ascenseur et des escaliers.

Les changements s’annoncent aussi importants à l’extérieur, alors qu’un projet d’aménagement de la place Jean V et de la rue Voltaire, qui vise à « créer une promenade apaisée et végétalisée au cœur de Nantes », a été lancé par la mairie.

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